Communication

Les 4 raisons pour lesquelles les communications unifiées sont une opportunité pour…

18 septembre 2019

Le déploiement des technologies innovantes et performantes (fibre optique, virtualisation des réseaux, vidéo et objets connectés) ouvre de nouvelles perspectives de développement et de croissance aux acteurs et utilisateurs du marché des communications d’entreprises.

La généralisation du cloud dans la transformation numérique des entreprises booste plus particulièrement le secteur des communications unifiées en tant que service (UCaaS). Selon l’enquête « Global UCC Industry Outlook » réalisée en 2018 par le cabinet Frost & Sullivan, l’UCaaS affiche ainsi l’une des croissances les plus rapides du marché.

La nécessité d’échanger avec un environnement plus large de partenaires et de clients amène ainsi les entreprises à développer le travail collaboratif. Téléphonie IP, messagerie instantanée, conférences audio et vidéo, agendas et répertoires partagés… L’éventail des moyens de communication des entreprises est aujourd’hui très large. 

Accélérateurs :

Ce secteur profite aujourd’hui de trois facteurs accélérateurs capables d’ouvrir de nouveaux marchés. 

  • Une volonté politique forte

Le gouvernement a créé les conditions d’une généralisation des infrastructures en fixant trois objectifs : garantir le bon haut débit pour tous dès 2020, le très haut débit pour tous dès 2022 et une couverture mobile de qualité, généralisée d’ici à 2020.

  • Une profonde évolution des usages

Télétravail, mobilité, convergence entre fixe et mobile, chat/SMS, visioconférence…, les professionnels s’appuient dorénavant sur différents supports et terminaux destinés à renforcer leur productivité.

  • La transformation numérique

Ce troisième et dernier facteur conforte le précédent. Il s’agit de l’ambition affichée par de plus en plus d’entreprises de réussir leur transformation numérique. L’un de leurs objectifs est d’améliorer l’expérience client, facteur-clé pour gagner des parts de marché. Pour relever ce défi, elles sont demandeuses d’outils de communication efficaces.

89% Pourcentage de décideurs considérant l’indication de présence, la messagerie instantanée ou encore l’appel vidéo comme indispensables.

Source : enquête « Le cloud et son adoption vus par les entreprises européennes », réalisée par SpokingPolls pour Mitel.

L’intégration du cloud dans le Système d’Information (SI) des entreprises modifie aussi le secteur des communications unifiées. Selon Magic Quadrant du Gartner, d’ici 2021, 90 % des DSI n’achèteront pas de nouvelle infrastructure de communications unifiées (UC) basée sur site – contre 50 % aujourd’hui.

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L’UCaaS va devenir la norme

Selon l’étude européenne de Cavell Group, le marché des communications unifiées dans le cloud (UCaaS – Unified Communications as a Service) en France a eu une croissance de plus de 12 % en 2017 en nombre d’utilisateurs en entreprise (soit environ 1 million). Il devrait afficher une croissance de 26 % entre mi 2018 et mi 2019.

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Source : Cavell Group.

L’UCaaS représente un important réservoir de croissance pour tous les acteurs des télécoms. Quelques chiffres confirment que ce marché présente d’importantes marges de progression. En France, 17 % des entreprises de 10 à 50 personnes et 20 % des 50 à 500 utilisent ces nouveaux services (source : Scholé Marketing). La croissance reste assez progressive autour de 15 % dans le monde et de plus de 10 % en France (source : Gartner). Le marché des PME inférieures à 100 postes est encore peu couvert, mais est en forte progression. Enfin, les outils collaboratifs ne sont présents que dans un tiers des entreprises.

 « L’UCaaS devient un service courant. Sachant que son taux de pénétration du marché du PBX n’atteint pas encore les 10 %, il lui reste encore un potentiel de croissance très important dans les années qui viennent».

Jeremy Duke, le fondateur et analyste principal de Synergy Research.

L’UCaaS présente différents atouts par rapport à la VoIP :

  • Réduction du TCO (Total Cost of Ownership)
  • Intégration des fonctions vidéo
  • Simplification de la communication et de la gestion sur plusieurs sites : amélioration de l’expérience client en unifiant les canaux
  • Renforcement de la mobilité.

La fibre optique : facteur de développement

Les pouvoirs publics, les collectivités, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) répètent que, sur les zones d’activité notamment en milieu rural, la fibre optique contribue à soutenir l’implantation ou le maintien du tissu industriel et commercial.

Selon les derniers chiffres publiés par l’Arcep (quatrième trimestre 2018), le nombre d’abonnements au très haut débit a augmenté de 615 000, dont 485 000 en fibre optique jusqu’au foyer de l’abonné.

Au 31 décembre 2018, le nombre d’accès FTTH s’élevait à 4,8 millions de lignes, soit 1,5 million d’abonnements en plus en un an. Le FTTH représente désormais 53 % de l’ensemble des accès très haut débit en France. Par ailleurs, 13,5 millions de locaux sont désormais éligibles aux offres FTTH, soit une hausse de 32 % en un an.

Concernant les entreprises, le taux de pénétration du FTTE se situe aux environs des 15 %. Cette évolution s’explique notamment par le fait que l’Arcep a renforcé sa régulation pour favoriser l’installation de réseaux par tous les acteurs.

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D’après le régulateur et les opérateurs, les abonnements devraient continuer à croître en 2019 et lors des années à venir dans la continuation du Plan très haut débit. Officiellement, après 2022, 80 % du territoire devrait être couvert en fibre.

Une innovation majeure devrait également arriver bientôt, il s’agit de l’installation généralisée d’une connexion en fibre optique atteignant les 10 Gbps chez les opérateurs, soit dix fois plus rapide que les abonnements proposés actuellement. 

La virtualisation des réseaux : la prochaine révolution

Enfin, dans le cadre d’un nouveau cycle de réflexion pour anticiper l’évolution des réseaux (avec un horizon de 5 à 10 ans.), l’Arcep mène différents travaux, notamment sur la virtualisation des réseaux.

Le concept de la virtualisation est déjà très éprouvé dans le monde de l’informatique classique.

Il va engendrer deux révolutions dans le monde des télécoms :

  • La capacité de dissocier le matériel du logiciel pour les équipements réseau. On parle de NFV (pour « Network Function Virtualization »). Cette approche réduit les coûts et le besoin d’interventions et de maintenance sur le terrain, car les équipements virtuels remplacent les équipements réseau matériels dédiés. Cette virtualisation des fonctions réseau réduit la dépendance des opérateurs réseau vis-à-vis des équipements matériels dédiés.
  • La capacité de configurer les équipements réseau « à la volée » en fonction des besoins de l’application/service au moyen d’un « contrôleur de réseau ». On parle de SDN (« Software Defined Networks »). Dans cette architecture réseau, le plan de contrôle est totalement découplé du plan de données. Ce découplage permet de déployer le plan de contrôle sur des plateformes dont les capacités sont plus grandes que celles des commutateurs réseau classiques. Par ailleurs, en déplaçant le plan de contrôle dans la partie logicielle on dispose d’un accès et d’une administration dynamiques.

Ces technologies auront un effet sur les modèles économiques des opérateurs et des équipementiers télécoms (augmentation des revenus récurrents). La virtualisation des réseaux permettra probablement de réaliser des gains financiers à terme. Selon une étude d’ACG de 2015, la virtualisation pourrait permettre à un opérateur de réduire de 2/3 ses couts d’investissements et d’exploitation liés aux équipements réseau.

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L’internet des objets 

Enfin, l’intégration des télécoms dans les automobiles, et en particulier les véhicules autonomes, devrait développer l’activité IoT et M2M. L’IoT sera au cœur des process métiers.

11 000 ascenseurs et réseau mobile

Avec la fin du RTC, tous les nouveaux ascenseurs, soit entre 11 000 et 12 500 par an, opteront désormais d’emblée pour les réseaux mobiles. Le Machine to Machine facilitera le un monitoring et les accès à distance en temps réel ainsi que la maintenance préventive.

Les usages seront multiples. Dans le cadre de la prévention des incendies, il est possible d’installer des capteurs olfactifs qui sauront détecter des odeurs que l’humain ne peut distinguer (par exemple l’usure d’un câble combiné à une surchauffe). Autre cas d’application : les économies d’énergie, avec un capteur analysant le nombre de personnes présentes dans une salle afin de réguler le chauffage.

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Les télécoms, et plus précisément les communications unifiées, sont amenés à se développer dans les prochaines années. Mais la réussite des professionnels de ce secteur dépendra de leur capacité à répondre aux besoins des clients en matière de personnalisation, de fiabilité, de flexibilité et de qualité de service. La proximité jouera un rôle déterminant afin d’apporter un service professionnel et rapide.