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Move to cloud : les PME face aux enjeux de la migration du SI vers le cloud

19 mars 2024

Les grandes tendances qui poussent les PME à migrer vers le cloud

L’innovation technologique

Les PME qui opèrent une migration vers le cloud le font généralement pour débloquer une dette technologique qui s’accroît avec l’innovation et la R&D. Pour rester innovantes et compétitives, elles n’ont guère d’autres choix que de suivre les tendances technologiques et notamment, migrer leur SI vers le Cloud.
Elles répondent ainsi à l’obsolescence de leurs infrastructures, de leurs réseaux ainsi qu’à des problématiques d’infogérance dont les compétences manquent parfois en interne.

Les PME qui adoptent une stratégie de migration vers le cloud sont en recherche d’agilité. Et cela passe par l’exploitation de ressources informatiques accessibles dans le cloud et de services distribués auprès d’utilisateurs finaux. Ce sont l’optimisation des performances des applications métiers, la sécurité des réseaux ou encore la protection des données, qui sont recherchées ici.

En matière de sécurité justement, la virulence des cyberattaques émergeant au milieu des années 2010 avait accéléré l’innovation et le recrutement de profils experts, dans ce domaine.

Rapidité des cyberattaques auxquelles sont soumises les pme

La complexité de mise en œuvre du volet sécurité informatique est un facteur qui, à lui seul, pousse les PME à entrer rapidement dans une stratégie move to cloud. L’idée étant d’intégrer à leurs activités les connaissances et expertises les plus récentes, des solutions de détection des menaces en temps réel, des audits de sécurité informatique récurrents ou encore préparer une continuité d’exploitation en cas d’incident.

Tendance d’ordre économique : rationaliser les investissements grâce au Move To Cloud

L’efficacité opérationnelle, cruciale pour toutes PME, va de pair avec la gestion des investissements en infrastructures et en logiciels.

Une stratégie move to cloud représente ainsi un levier de performance économique pour optimiser les coûts.

Les PME recherchent de l’efficacité économique en remplaçant des investissements lourds par des modèles de paiement de services cloud à l’usage. Cette flexibilité du cloud permet aux entreprises d’adapter les ressources informatiques selon les besoins des utilisateurs, et donc de mieux maîtriser leurs coûts.

C’est également une réduction des coûts d’infrastructure qui est en jeu ici. Une migration cloud permet de rationaliser les investissements en infrastructures matérielles (souvent coûteuses), les coûts d’exploitation et de maintenance.

Avec l’évolutivité du cloud, les PME peuvent ajuster les ressources en fonction de la croissance de leur activité sans subir les contraintes financières d’infrastructures traditionnelles.

Attention toutefois puisque ces gains potentiels peuvent être mal compris et complexes à obtenir sans une bonne compréhension de ces modèles à la demande.

Entre stratégie et compétitivité

La convergence vers le move to cloud trouve également sa part d’explication dans la capacité du cloud à offrir de la flexibilité aux PME. Ce qui leur permet d’évoluer rapidement face aux changements du marché pour saisir les opportunités émergentes.

Migrer ses infrastructures dans le cloud revêt donc un intérêt stratégique, aligné avec des objectifs commerciaux. Une fois la migration opérée et le SI intégré au cloud, une PME peut moduler son infrastructure informatique pour répondre à une volonté de développer un service spécifique par exemple : une solution Infrastructure as a Service, une offre PaaS ou SaaS qui répondrait à un besoin identifié sur son marché.

La flexibilité de déploiement de services dans le cloud permet de tester rapidement de nouvelles idées et de lancer de nouveaux produits sur un marché. En clair, le cloud donne aux entreprises la possibilité de rester compétitives.

Bien évaluer les changements induits par un projet Move to Cloud sur son organisation

Impacts technologiques

Tout projet de migration dans le cloud a des impacts d’ordre technologiques sur le fonctionnement d’une organisation et ne pourrait donc s’envisager sans stratégie, ni analyse et planification. La sécurité et la conformité des données figurent au premier rang des préoccupations. Les efforts consacrés à la sécurisation d’une infrastructure serveurs, d’un réseau ou d’un ensemble d’applications doivent être conservés et pérennisés post-migration.

Impacts technologiques de la migration vers le cloud

Cela nécessite d’évaluer le contexte, analyser le futur environnement cloud, faire appel à des expertises spécifiques et réaliser des audits avant migration qui nécessairement impacteront l’activité de l’entreprise.

Un des enjeux d’une migration cloud tient ainsi à sa capacité à assurer une continuité et une disponibilité des services exploités par l’entreprise, sans impacter la latence des réseaux. Là encore une phase de planification sera nécessaire pour absorber un potentiel impact.

Changements organisationnels

Le Move To Cloud implique des changements organisationnels (voire culturels) au sein des PME, comme un remaniement dans les équipes ou une réattribution dans les rôles IT. La manière de travailler avec une infrastructure en cours de transformation sera clé, avec un niveau d’exigence élevé en matière de sécurité des données, de collaboration et d’agilité.

Le volet “conformité et sécurité des données” lors de la migration vers le cloud va demander une expertise particulière. Certaines données sensibles doivent être traitées dans un cadre réglementaire légal lorsqu’elles sont hébergées dans le cloud.
C’est par exemple une obligation concernant les données de santé, les données personnelles pouvant identifier directement un individu, les données réglementées du secteur financier, les données liées à la propriété intellectuelle ou encore des données commerciales confidentielles.

De fait, les équipes IT vont devoir s’adapter et acquérir des compétences via des formations supplémentaires pour pouvoir répondre à ces nouvelles problématiques de sécurité, mais aussi de gestion du cloud et d’intégration de services.

L’entreprise aussi, va devoir établir et gérer de nouvelles relations avec son fournisseur de services cloud. Une part de temps non négligeable ainsi que des compétences techniques et juridiques seront indispensables à la négociation et à la gestion de nouveaux contrats de services.

L’impact de la migration peut se ressentir également sur l’organisation commerciale de l’entreprise, obligeant les ingénieurs et chargés d’affaires à ré-aligner leurs stratégies et processus de vente sur les nouveaux services informatiques.

Anticiper les coûts additionnels

La transition vers le cloud est rarement immédiate et va demander un certain temps avant d’être totale. Il y aura ainsi un impact financier clair et réel. De fait, les dépassements de coûts liés au cloud ne devront pas être sous estimés.

Établir une analyse financière détaillée sur les coûts additionnels associés au move to cloud apparaît indispensable (coûts liés à la conception, à la planification, à la structuration du cloud, aux transferts de données et applications, à la maintenance, à la sécurité, etc.).
D’autant qu’il est fort probable de devoir exécuter des systèmes simultanés entre la construction du futur environnement cloud et la maintenance de l’infrastructure initiale.

Il existe également un facteur de coût lié au personnel travaillant sur un projet de migration. L’acquisition et le recrutement de nouvelles compétences (permanentes ou temporaires), mais aussi la formation des équipes aux nouvelles technologies sont à prendre en compte.

Reste enfin la possibilité de déterminer un retour sur investissement du move to cloud et la manière dont les coûts additionnels pourraient être compensés par les performances du Cloud. Une opération loin d’être simple mais qui pourtant doit faire partie intégrante de la gouvernance cloud des PME.

Quels sont les principaux acteurs du Move to Cloud et leur fonction ?

Il existe 3 types d’acteurs dans le secteur de l’IT dont les activités concourent à la mise en place d’une stratégie move to cloud. En pratique, chacun occupe des rôles distincts, mais qui parfois peuvent s’avérer complémentaires.

Éditeurs SaaS : services cloud à la demande

Au travers leurs modèles d’offres par abonnement, les éditeurs SaaS amènent de l’évolutivité et de la flexibilité dans la consommation des services et applications métiers, les contraintes d’exploitation en moins.

La légèreté de ce modèle cloud permet par exemple à une PME d’augmenter ou diminuer rapidement le nombre d’utilisateurs d’une application donnée ou d’upgrader des fonctionnalités clés en passant au niveau supérieur.

On se situe dans un système d’allocation de ressources à la demande, qui côté utilisateurs se traduit par une consommation pure et simple de services informatiques, accessibles via un accès internet. La client s’affranchit de toute installation, maintenance ou mise à jour des infrastructures dans lesquelles reposent ses logiciels métiers.
C’est en effet le fournisseur SaaS qui garantit les mises à jour, la sécurité de la couche applicative et des données, ainsi que la disponibilités des services distribués.

Exemple d’applications SaaS : CRM, comptabilité, gestion des ressources humaines, gestion de projet, suite bureautique, stockage et partage de fichiers, vidéoconférence, messagerie et services collaboratifs, etc.

Intégrateurs IT : accompagnement et personnalisation

Un intégrateur IT est un excellent partenaire pour adresser la gestion du changement inhérente au move to cloud. Son objectif est de proposer une solution informatique cohérente et adaptée au contexte de son client.

Il est en capacité de concevoir, mettre en œuvre et maintenir des systèmes informatiques complets. Avec un rôle pouvant aller de la planification jusqu’à l’intégration de services au sein d’infrastructures cloud, dont il peut assurer ensuite l’infogérance.

A la différence d’un éditeur SaaS, qui propose des solutions standardisées adaptables à différents clients, un intégrateur délivre desconseils et un accompagnement stratégique dans une optique de personnalisation des services de ses clients.

Il a la capacité de développer des connecteurs spécifiques et assurer le transfert de données d’une application métier hébergée chez le client vers une infrastructure cloud. Il peut réaliser des audits d’infrastructure et de sécurité pour évaluer l’environnement cloud vers lequel se fera la migration. La démarche se veut globale afin d’orienter ses clients vers les options les plus pertinentes.

Opérateur IT : infrastructures cloud et connectivité

L’opérateur IT fournit avant tout une infrastructure as a service qu’il associe à des services de connectivité et de réseaux. Ce qui le différencie d’un intégrateur IT dont le rôle est plus axé sur le développement et l’intégration de solutions informatiques sur mesure, comme vu précédemment.

Les opérateurs IT travaillent indirectement pour les PME, au travers une collaboration étroite avec les intégrateurs IT. Et leurs expertises sont complémentaires, puisqu’en assurant l’exploitation et la maintenance des infrastructures qu’ils délivrent, les opérateurs permettent aux intégrateurs de se concentrer sur la conception et la mise en œuvre de services cloud pour leurs clients.

Vis-à-vis d’une PME souhaitant migrer vers le cloud, les compétences d’un opérateur IT viennent s’insérer à différentes étapes du projet. En phase de conception d’une infrastructure cloud, il peut fournir l’hébergement de serveurs dédiés, les serveurs de stockage de données ou assurer la mise en réseau.

Il assure en effet la connectivité et la disponibilité des services hébergés, et leur fiabilité pour sécuriser le réseau de l’entreprise.